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mercredi 15 février 2012

Chine Xinran



Née à Pékin, Xinran a animé des années durant une émission de radio consacrée aux paroles de femmes qui l’a rendue célèbre dans la Chine entière. Elle a recueilli ainsi de nombreux témoignages sur le vif qui lui ont permis d’écrire plusieurs de ses ouvrages, dont Chinoises. La riche culture chinoise est encore trop méconnue de par le monde. La lecture de tels romans et de ces témoignages nous aide à la connaître et mieux la comprendre.


Trois, Cinq et Six -oui, elles se prénomment ainsi, par leur ordre d’arrivée !- sont des campagnardes chinoises, de simples « baguettes » quand les garçons sont les « poutres » de la maison. Autant dire qu’aux yeux de la société et même de leurs parents, elles ne valent pas grand-chose. Elles vont cependant relever le défi d’exister, partir à la ville, travailler. Se prouver à elles-mêmes et aux autres qu’elles peuvent réussir. Xinran écrit avec le cœur, avec simplicité et sincérité. Atour de ces témoignages réels, elle construit un roman profondément humain, touchant, jamais larmoyant et empli d’humour. Une incursion dans la Chine d’aujourd’hui.

Baguettes chinoises, par Xinran, Picquier Poche, 2011


Dans son poignant Funérailles célestes Xinran retrace les relations mouvementées entre la Chine et le Tibet depuis 1956 au travers d’une superbe histoire d’amour. Jeunes médecins, Wen et son époux Kejun sont séparés quand celui-ci s’enrôle dans l’armée. Wen part à sa recherche et durant sa très longue quête elle vivra au sein d’une famille nomade, dont elle partagera le quotidien. Même si le récit de Xinran est empreint d’une certaine naïveté, comme le note Claude B. Levenson dans sa postface, il n’en reste pas moins que ce « regard d’une Chinoise sur le Tibet » reste une splendide épopée.

Funérailles célestes, par Xinran, Picquier poche, 2012

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