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dimanche 9 mars 2014

A Marrakech la styliste Norya Ayron

Stylisme Pop Up Shop
Le talent de Norya
Vous connaissez bien sût le « Café des épices », le
restaurant « La terrasse des épices » avec ses boutiques de
créateurs et le restaurant « Le Jardin » dans la médina de
Marrakech ! Ces lieux sont en quelques années devenus des
incontournables de la ville ocre. Eh bien, tous sont l’oeuvre
de Kamal Laftimi qui aussi est un dénicheur de talents. «
Le Jardin » étant à deux pas du Musée de Marrakech où
j’exposais mes dernières oeuvres picturales, je m’y suis
rendu quelquefois, pour déjeuner le midi dans le charme
de l’ambiance de ce riad, dans la jungle de son patio. C’est
ainsi que j’ai fait la connaissance de Norya. Styliste de
formation, Norya a exercé le métier de relation publique à
Londres, Cannes. Puis Marrakech. Sa rencontre avec notre
ami Kamal a été décisive. Lorsqu’il lui a proposé d’ouvrir Pop
Up Shop, sa propre boutique dans cette oasis du « Jardin »,
elle a dit oui aussitôt. « Ca a été une révélation, me dit-elle.
J’ai adoré reprendre le chemin des boutiques de tissus. J’ai
une réelle passion pour les belles matières». Depuis, c’est
l'effervescence : «Je me sens comme une enfant dans un
magasin de jouets.» Allez découvrir sa marque Norya Ayron,
aux lignes simples et fluides, couleurs ou noir et blanc. Après
seulement quelques mois d’ouverture, elle a déjà habillé
des actrices comme Sharon Stone ou Maggie Gyllenhall,
le rappeur Mos Deff ou le super model Nicole Trunfio… Ne
manque que vous, n’est-ce pas ?
E-Shop
www.norya-ayron.com
https://www.facebook.com/noryaayron

Tel : 00212661295990

Youness the Voice of Morocco

The Voice of Morocco
Youness
Cela fait déjà plusieurs années que je connais Youness.
Jeune, dynamique et talentueux, cet artiste est très populaire
chez nous. Il respire la joie de vivre et son enthousiasme est
communicatif. Nouvelle consécration, Youness vient de figurer
parmi les candidats de l’émission culte The Voice ! Il a même été
retenu pour les auditions à l'aveugle par deux membres du jury,
les chanteurs Mika et Garou, et il a choisi Mika comme coach.
Toujours génial lors de ses prestations, Youness a envoûté
le public qui s’est mis à danser. Une occasion de plus de faire
découvrir sa voix en Europe et dans le monde. Une grande
fierté également puisque Youness représente le Maroc ! Vous
vous souvenez combien nous avions dansé sur « Abdelkader»
? Espérons que sa reprise de ce tube du raï ressuscitera les
années black blanc beur, quand on se souvenait de la devise
française « Liberté égalité fraternité ». A écouter en boucle sur
toutes les radios en attendant le prochain album de notre star
nationale.

L'Afrique à Casablanca



Villa des Arts de Casablanca-Fondation
L’Afrique aujourd’hui par ses Artistes
Sa Majesté Mohammed VI oeuvre depuis des années avec succès
pour le rapprochement du Maroc et des autres pays africains.
Rapprochement économique bien sûr mais aussi culturel. Le
continent africain, outre ses richesses naturelles, son potentiel
humain est la source de multiples cultures, artisanat, littérature,
arts. Multiplier les échanges ne peut qu’être fructueux. D’autant
que le Maroc est historiquement un carrefour des civilisations.
Aujourd’hui, il est vital de maintenir et de développer le lien entre
l’Afrique subsaharienne et le Maghreb. L’art contemporain fait
partie de ces liens. C’est ce que la Fondation Ona a bien compris.
Vous avez donc jusqu’à la fin du mois pour découvrir à la Villa
des Arts de Casablanca des oeuvres d’artistes marocains et
subsahariens à travers l’exposition African Art Makers.
Site web: www.fondationona.ma

Les nouvelles de Bahaa Trabelsi

Les nouvelles de Bahaa Trabelsi

Chaque livre de Bahaa Trabelsi est un événement dans le monde
littéraire. En 2002, « Une femme tout simplement ». Déjà, elle fustigeait
l’hypocrisie de la société, donnait un upercut avec sa franchise, sa
volonté de pointer les tabous et de les soulever. Puis vint l’année
suivante « Une vie à trois », exploration des sexualités, toujours une
dénonciation des mensonges au sein des couples, une radiographie
douloureuse des relations hommes-femmes. Et en 2004, « Slim, les
femmes, la mort ». Depuis, nous lisions les textes de Bahaa dans la
presse. Son nouveau recueil de nouvelles « Parlez-moi d’amour ! » fait
sensation. A juste titre. On y retrouve ce ton empreint de liberté qui fait
son style. Toujours ce parler vrai, ce dire vrai sans crainte de la hchouma.
Chaque nouvelle est l’occasion d’une prise de conscience, elle montre
l’individu dans la nudité de son âme et souvent de son corps, étouffé
par la société, la famille, les règles sociales. La violence des rapports
humains. A lire absolument !

Littérature marocaine 2014

Littérature marocaine
Chaque année, le Salon International de l’Edition et
du Livre à Casablanca, donne l’occasion de faire un
bilan sur la littérature au Maroc. Les animations à
l’initiative de la librairie Porte d’Anfa auront permis
de belles rencontres, comme celle de Leili Anvar
qui a présenté « Le cantique des oiseaux » de Farid
od-dîn Attar, magnifique ouvrage pour lequel elle
a traduit les textes persans. Leili Anvar a aussi écrit
un livre sur Malek Jân Ne’Mati. Présente également
l’éditrice, psychiatre et psychanalyse Ghita el Khayat
qui a au fil des années a publié dans sa maison
d’édition Aini Bennai nombre de livres qui se doivent
de figurer dans toute bonne bibliothèque. Les
deux révélations de 2014 sont à mon avis les deux
parutions que je vous présente dans ce Carnet : « Le
divan marocain » de Driss C Jaydane et « Parlez-moi
d’amour ! » de Bahaa Trabelsi. Dans des registres
très différents, deux styles sans comparaison, leurs
voix s’élèvent pour dire une vérité qui n’est pas
seulement leur vérité mais celle de toute une société
schizophrène, en proie au malaise. Que s’est-il passé
? Qu’est la société de nos parents et grands-parents
devenue ? Est-ce la fameuse transition entre
tradition et modernité qui a instauré ces névroses ?
Quelle est l’origine de ce morcellement de l’individu
qui ne trouve plus ses repères ? L’écrivain a cette
liberté d’interroger, de déranger, de dénoncer, de
mettre du sel sur les plaies. En cela, il est nécessaire
à la société, car il parle pour tous ceux qui se taisent.
Ceux qui n’osent pas. Qui ne peuvent pas. Qui ne
savent pas. Lisez ces deux ouvrages et dites-moi ce
que vous en pensez !

Roman : Le Divan Marocain de Driss C Jaydane



Le Divan marocain
de Driss C. Jaydane
Bien sûr, la lecture du premier roman de Driss C. Jaydane, « Le jour venu», au Seuil,
 vous a marqué. Découvrir un nouvel auteur est toujours
un moment fort, d’autant que les images intenses, percutantes, de
l’écrivain, sont prégnantes. C’est donc avec grand intérêt que je viens
de lire son « Divan Marocain » aux éditions Le Fennec. Jamais autant la
couverture d’un livre -réalisée par E.Calamy- qui représente un divan
devant une oeuvre de Mohamed Drissi, n’aura été autant en adéquation
avec le texte. Drissi et ses visages aux yeux exorbités, aux bouches
hurlantes. Car c’est bien des cris que hurlent les personnages de ce livre
tel « l’enfant éclaté », violé par son beau-père, meurtrier… Cris de rage
contre l’injustice sociétale, cris désespérés, cris hallucinés qui rejoignent
les couleurs et les angoisses de nombreux peintres marocains car cette
oeuvre est aussi une peinture, kaléidoscope de rouge sang, de brun, de
noir, de fauve. Révolte encore contre les faux-semblants. Ceux de ces
« bourgeoises (qui) prennent de beaux avions pour aller très loin nous
défendre ! Elles luttent pour nous, oui, à condition que ce soit dans des
palaces.» Driss C. Jaydane a raison : il faut que la douleur se libère : ce
divan psychanalytique marocain où se succèdent ces voix anonymes en
est la preuve.