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dimanche 9 mars 2014

Littérature marocaine 2014

Littérature marocaine
Chaque année, le Salon International de l’Edition et
du Livre à Casablanca, donne l’occasion de faire un
bilan sur la littérature au Maroc. Les animations à
l’initiative de la librairie Porte d’Anfa auront permis
de belles rencontres, comme celle de Leili Anvar
qui a présenté « Le cantique des oiseaux » de Farid
od-dîn Attar, magnifique ouvrage pour lequel elle
a traduit les textes persans. Leili Anvar a aussi écrit
un livre sur Malek Jân Ne’Mati. Présente également
l’éditrice, psychiatre et psychanalyse Ghita el Khayat
qui a au fil des années a publié dans sa maison
d’édition Aini Bennai nombre de livres qui se doivent
de figurer dans toute bonne bibliothèque. Les
deux révélations de 2014 sont à mon avis les deux
parutions que je vous présente dans ce Carnet : « Le
divan marocain » de Driss C Jaydane et « Parlez-moi
d’amour ! » de Bahaa Trabelsi. Dans des registres
très différents, deux styles sans comparaison, leurs
voix s’élèvent pour dire une vérité qui n’est pas
seulement leur vérité mais celle de toute une société
schizophrène, en proie au malaise. Que s’est-il passé
? Qu’est la société de nos parents et grands-parents
devenue ? Est-ce la fameuse transition entre
tradition et modernité qui a instauré ces névroses ?
Quelle est l’origine de ce morcellement de l’individu
qui ne trouve plus ses repères ? L’écrivain a cette
liberté d’interroger, de déranger, de dénoncer, de
mettre du sel sur les plaies. En cela, il est nécessaire
à la société, car il parle pour tous ceux qui se taisent.
Ceux qui n’osent pas. Qui ne peuvent pas. Qui ne
savent pas. Lisez ces deux ouvrages et dites-moi ce
que vous en pensez !

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