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dimanche 9 mars 2014

Roman : Le Divan Marocain de Driss C Jaydane



Le Divan marocain
de Driss C. Jaydane
Bien sûr, la lecture du premier roman de Driss C. Jaydane, « Le jour venu», au Seuil,
 vous a marqué. Découvrir un nouvel auteur est toujours
un moment fort, d’autant que les images intenses, percutantes, de
l’écrivain, sont prégnantes. C’est donc avec grand intérêt que je viens
de lire son « Divan Marocain » aux éditions Le Fennec. Jamais autant la
couverture d’un livre -réalisée par E.Calamy- qui représente un divan
devant une oeuvre de Mohamed Drissi, n’aura été autant en adéquation
avec le texte. Drissi et ses visages aux yeux exorbités, aux bouches
hurlantes. Car c’est bien des cris que hurlent les personnages de ce livre
tel « l’enfant éclaté », violé par son beau-père, meurtrier… Cris de rage
contre l’injustice sociétale, cris désespérés, cris hallucinés qui rejoignent
les couleurs et les angoisses de nombreux peintres marocains car cette
oeuvre est aussi une peinture, kaléidoscope de rouge sang, de brun, de
noir, de fauve. Révolte encore contre les faux-semblants. Ceux de ces
« bourgeoises (qui) prennent de beaux avions pour aller très loin nous
défendre ! Elles luttent pour nous, oui, à condition que ce soit dans des
palaces.» Driss C. Jaydane a raison : il faut que la douleur se libère : ce
divan psychanalytique marocain où se succèdent ces voix anonymes en
est la preuve.

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